Don d’organes: le silence tue
Mai. 2011Détection et intervention précoces
Campagne 2011. L’information de la population sur la transplantation et le don d’organes, de tissus et de cellules souches de l’Office fédéral de la santé publique entre dans une nouvelle phase. L’objectif de la campagne 2011 est d’inciter la population à aborder cette question, à se décider en faveur ou contre un don et à exprimer cette volonté par oral et par écrit – y compris s’il s’agit d’un refus.
«En cas de décès, dois-je faire don de mes organes, de mes tissus et de mes cellules?» Que la réponse à cette question soit oui ou non est secondaire. L’important est de prendre une décision et de la communiquer, que ce soit par oral à ses proches ou par écrit, en remplissant une carte de donneur. En exprimant sa volonté, on épargne à ses proches une décision pénible à prendre dans un moment déjà très douloureux.
Tous ont raison: ils expriment leur volonté
Les raisons de se prononcer en faveur d’un don d’organes sont nombreuses. Mais il existe également de nombreux motifs pour refuser de faire un don. Chacune et chacun a sa propre opinion sur la question et une bonne raison de se décider en faveur ou contre un don. De nombreuses personnes qui refusent de faire un don d’organes craignent qu’exprimer leur volonté en ce sens ne corresponde pas aux valeurs prétendument morales. C’est sur ce point que la nouvelle campagne veut intervenir. Sous le mot d’ordre «Tous ont raison: ils expriment leur volonté», elle donne la parole aux non-donneurs comme aux donneurs. Chaque opinion est la bonne, l’essentiel étant qu’elle soit exprimée.
Informations claires pour une décision éclairée
La campagne diffusée à la télévision et sur Internet s’accompagne d‘informations complètes sur le don d’organes, de tissus et de cellules. Mais manifestement, il existe toujours un nombre important de personnes qui peinent à exprimer leur volonté en raisons d’idées obscures ou fausses. Une nouvelle brochure contenant une carte de donneur et le site Internet www.transplantinfo.ch doivent permettre à ces personnes de combler leurs lacunes et de prendre une décision en toute connaissance de cause. Les contenus ont été complétés par des informations nouvelles, actualisées et présentées de manière compréhensible. Par exemple, le déroulement concret d’un don d’organes est présenté de manière très réaliste, ou les mesures médicales préliminaires nécessaires pour un don d’organes sont décrites. On en apprend davantage sur qui peut effectivement devenir donneur et sur ce qu’est un «Non Heart Beating Donor». Beaucoup ne savent pas non plus qu’en plus des organes, il est possible de faire don de cellules et de tissus, et que les personnes âgées peuvent également faire don de leurs organes. Sur la carte de donneur, on peut cocher précisément si l’on veut devenir donneur ou pas, et de quoi, ou alors indiquer qui prendra la décision quant au prélèvement en cas de décès. Remplir une carte de donneur n’entraîne aucune inscription dans aucun registre officiel. Par ailleurs, il est possible en tout temps de modifier sa décision.
Aide des hôpitaux et des médecins de famille
Grâce au soutien des responsables du don d’organes dans les hôpitaux ainsi que des médecins de famille en Suisse, l’information sur la question du don d’organes, de tissus et de cellules doit être intensifiée, là où les questions se posent souvent directement. Les hôpitaux et les médecins de famille peuvent commander auprès de l’OFSP du matériel d‘information et des cartes de donneurs qu’ils pourront distribuer aux patient-e-s intéressé-e-s.
La recherche sur l’interprétariat communautaire
La publication «Des ponts linguistiques pour mieux guérir. L’interprétariat communautaire et la santé publique en Suisse» illustre l’interprétariat communautaire d’un point de vue qualitatif, juridique et économique. Elle résume les découvertes essentielles sur la question et montre dans quel environnement de recherche elle s’intègre. La publication se fonde sur dix rapports d’experts et quelques 60 articles de revues ou de séries publiées jusqu’ici en Suisse sur la question de la compréhension interculturelle dans le domaine de la santé.
La publication est disponible en français et en allemand sous www.miges.admin.ch.
Liens
Contact
Karin Wäfler, Responsable de l’information de la population, section Transplantation et procréation médicalement assistée,n karin.waefler@bag.admin.ch